« Passe avant li meillor I », ce cri des Comtes de Champagne est sans doute l’origine du nom de Passavant.
Passavant-la-Rochère a un passé lourdement chargé d’histoire.
Nous ne savons pas grand chose du village de l'Antiquité si ce n'est qu'à proximité passait la voie romaine de Besançon aux Vosges par Scey-sur-Saône et Corre, baptisée par la suite route de Charlemagne.
Longtemps doté de forteresses, le village frontière garde encore des vestiges de ces constructions défensives, les remparts et les tours d'angle du château ainsi qu’une tour et un donjon de 24m sont les derniers témoins de la vocation militaire du village.
En effet, durant un demi-millénaire, le village fut disputé entre les rois de France, les comtes de Champagne et les Ducs de Lorraine. Cette convoitise de Passavant a longtemps entraîné une division administrative de ce village. Ce petit bourg connut aussi la guerre de Trente ans (1616-1648) : les habitants furent massacrés par les Suédois en 1636. C'est à cette époque que le "camp des Suédois" fut édifié sur les hauteurs de la forêt de Passavant.
Passavant-la-Rochère connut la phase industrielle. Elle débuta avec la fondation de la Verrerie par Simon de Thysac en 1475. Puis, elle sera plus importante à partir du XIXème siècle avec l’arrivée de nouvelles industries telles que la métallurgie ainsi que la fabrication de tuiles et de briques, première source de développement de Passavant. Vers 1860, le village compta jusqu’à sept tuileries de tailles inégales. La dernière s’éteindra en 1982. La verrerie continue depuis plus de cinq siècles son activité. Cette apogée industrielle a alors modifié les traditions architecturales. Elle a introduit « l’habitat ouvrier » dans le village dès la fin du XIXème siècle.